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Mini Clubman : Plus loin dans la “branchitude”

Publié le 30 novembre 2007

Par David Paques
6 min de lecture
La version XL de la petite anglaise débarque aujourd'hui en concession. Séduisante et toujours plus branchée, la Mini Clubman va encore plus loin que la berline dans cet esprit communautaire, sans perdre pour autant les qualités qui ont fait...

...le succès de la Mini.

Sa silhouette s'est déjà baladée aux quatre coins du globe, est apparue aux quatre coins du net. Créant le buzz et entretenant l'excitation des aficionados durant de longs mois. Promis par le constructeur à la sortie même de la Mini, la résurrection de la Morris Mini Traveller, de l'Austin Mini Countryman, puis de la Mini Clubman Estate des années 1960, est aujourd'hui achevée. Un mix génétique pour un revival dont l'essence stylistique n'est pas sans rappeler celle des irrésistibles aïeuls du modèle. Même si la marque refuse d'utiliser ce terme trop simpliste, voire péjoratif, le petit break Mini revient en concession. Et les amateurs du genre ont de quoi être comblés. Rien ne manque, ou presque. Seuls les puristes pourront regretter les montants de bois de la version originelle. Trop peu sécuritaires, nous dira-t-on. Pourtant, le Clubman est assurément une Mini. En plus long, voilà tout. Quelques centimètres de plus, 24 au total, qui offrent une habilité renforcée mais préservent les sensations de la berline.

La Mini Clubman EN BREF

  • Date de lancement :
    8 novembre 2007
  • Segment de marché :
    Citadines Premium
  • Objectifs 2008 :
    4 000
  • Principales concurrentes de la Mini Clubman Cooper S (25 800 euros) : Peugeot 207 SW RC 1.6 THP 175 ch (24 000 euros)
  • Prix Essence :
    De 21 300 à 25 800 euros
  • Prix Diesel :
    23 000 euros
  • Une quatre cinq portes très tendance…

    Avec ce style néo-rétro qui avait déjà assuré le succès du come-back de la marque, la nouvelle mouture de cette Mini Clubman risque de faire des émules. BMW a, en effet, gardé la même recette. Le même toit plat, les mêmes courbes, la même utilisation des chromes à l'intérieur de l'habitacle, comme à l'extérieur. En outre, le constructeur joue toujours la carte de la personnalisation avec une palette de 40 combinaisons entre les teintes de toits, de montants et de carrosserie. Une version John Cooper Works est d'ailleurs également au catalogue. Mais, si en prenant de l'embonpoint, la petite anglaise garde donc sa bouille, elle change tout de même d'arrière-train et se voit affublée de portes, façon utilitaires. Un élément qui trouvait certainement sa véritable raison d'être dans le concept de base, mais qui, désormais, semble achever un détournement de style au profit du glamour. Une identité au summum de la "branchitude". Avec le Clubman, Mini va plus loin dans le style. Au niveau des portes, principalement. Dire de la Mini Cooper Clubman qu'elle est une cinq portes serait ainsi bien réducteur. Non seulement parce que c'est un peu usurpé, mais surtout parce que ce serait presque faire offense au style. A ce style et cet esprit "fashion" qui font le succès du modèle. Pourtant, lorsque l'on compte, il y a bel et bien cinq portes. Deux à l'arrière (les Splitdoor), une côté conducteur, puis deux côté passagers… voire 1,5, avec ce système de portes antagonistes (Clubdoor) qui permet aux passagers arrière d'accéder plus aisément à la banquette. Une sorte de quatre cinq portes qui ajoute un peu plus à une personnalité, déjà très marquée. Le défi qui consistait à garder l'esprit de la marque tout en gagnant en habitabilité semble être réussi. Car une chose est sûre, Mini prend du coffre. Le volume de coffre est en effet ici de 260 litres (jusqu'à 930 litres avec la banquette arrière rabattue), contre 160 (à 680) dans la version berline. Quant à l'espace aux jambes pour les passagers arrière, il grandit de 8 cm. Ce qui constitue un véritable bond en avant à ce niveau. D'ailleurs, l'empattement gagne également 8 cm par rapport à la berline. L'ensemble des passagers gagnent ainsi en confort. Des évolutions qui ne semblent pas agir, outre mesure, sur les performances du véhicule.

    Faire rimer performances et économie d'énergie

    Les quelque 80 kilos supplémentaires que le Clubman affiche par rapport à la Mini ne semblent pas en effet jouer sur la performance et les agréments de conduite du véhicule. Suspensions fermes, direction précise, réactive, le Clubman est une Mini. Pas de doute. Cette fameuse sensation de "Kart", chère à la marque, est une nouvelle fois au rendez-vous. Notamment sur la Cooper S. Le bloc essence de 175 ch, comme le 4 cylindres de 110 ch ou encore le moteur Diesel de 120 ch, sont d'ailleurs disponibles sur la gamme dès la commercialisation. Rappelons qu'il avait fallu attendre quelques mois avant de voir un Diesel arriver sur la berline. Ce ne sera donc pas le cas ici. Si les sensations sont les mêmes, le constructeur ne s'est toutefois pas gardé d'apporter quelques légères modifications à l'ensemble. Notamment pour faire évoluer positivement les performances "écologiques" de Mini. Ainsi, malgré un poids en hausse, les mêmes moteurs essence affichent des consommations de 5,5 l/100 km pour le bloc 110 ch (contre 5,8 sur la Mini) et de 6,3 l/100 km pour le 175 ch (contre 6,9 sur la Cooper S berline). Et les rejets de gaz carboniques suivent la même voie puisqu'ils passent respectivement de 139 à 132, puis de 164 à 150 g CO2/km. Sur la Cooper D Clubman, les émissions de CO2 passent même à 109 g CO2/km. Des gains notamment réalisés par la présence d'un système de récupération d'énergie au freinage (IPR), mais aussi par la pose, de série, d'un "alterno-démarreur". Un système Stop & Start signé par Robert Bosch qui s'accompagne d'un filtre à particules sur la version Diesel. Commercialisé avec une boîte manuelle à 6 rapports, le Clubman est également disponible avec une boîte automatique à 6 rapports, sur toutes les motorisations. En choisissant une telle transmission, l'automobiliste n'a en revanche, pas accès à ces technologies. Les performances se font donc naturellement moins vertueuses.

    Un tiers du mix dès 2008

    Avec un différentiel de 2 400 euros entre la berline et le Clubman, y a-t-il un risque de cannibalisation? "Nous estimons que Clubman va faire 80 % de conquête", explique au contraire Emmanuel Bret, directeur du département Mini chez BMW France. Dans l'Hexagone, BMW entend en effet écouler 4 000 unités de Clubman dès l'année prochaine, soit l'équivalent d'un tiers du mix Mini pour 2008, avec seulement 20 % de "transfert" des clients de la version Hatch. Alors que le concept Mini Box se développe peu à peu dans le réseau, pour exposer l'étendue de la gamme Mini, dans un esprit Mini, ce qui devrait encore alimenter la "branchitude" et l'aspect communautaire de la marque, le Clubman légitimerait donc les investissements consentis par les distributeurs. D'autant plus, d'ailleurs, que d'après les premiers retours, la carrière du Clubman semble déjà bien lancée. Avant même la sortie du véhicule, le réseau enregistrait déjà 30 à 50 commandes par semaine. A ce rythme, les délais de livraison devraient rapidement dépasser les trois mois d'attente. Un problème potentiel en perspective, puisque la capacité de production du site d'Oxford, où sont assemblées toutes les versions sur la même ligne, est aujourd'hui de 240 000 unités par an. Les amateurs devront patienter.

    Photo : Avec l'arrivée du Clubman dans la gamme Mini, le constructeur entend atteindre les 16 000 immatriculations en 2008, dont 4 000 unités dans sa version rallongée.

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