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Constructeurs

La Série 6 de BMW : Un diesel ! Et alors ?

Publié le 9 novembre 2007

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
Afin de pérenniser son succès, BMW offre à la Série 6 une remise à niveau technologique mais également, et c'est une première sur ce segment, une motorisation Diesel. A son apparition sur le marché, en janvier 2004, la Série 6 avait...

...fait couler beaucoup d'encre. Outre le retour de cette appellation, disparue depuis 1989, son design signé Bangle, avec notamment son couvercle de malle, avait offert de belles empoignades verbales. Depuis, tout le monde semble d'accord. Et les chiffres de ventes le confirment. En effet, en à peine plus de trois années et demie, elle totalise déjà 75 500 ventes. Pour mémoire, la Série 8, de 1992 à 1999, s'était limitée à 31 000 unités. Toujours côté chiffres, la première 6, dessinée par Paul Bracq, avait totalisé 86 000 ventes, mais en treize années de commercialisation de 1976 et 1989. Alors une chose est sûre, si la 6 actuelle ne restera pas 13 ans au catalogue, cela ne l'empêchera pas de dépasser la marque établie par sa devancière. D'autant que l'arrivée d'une motorisation Diesel, une première sur ce segment des luxueux coupé et cabriolet 2+2, devrait permettre d'accroître quelque peu les volumes. Du moins en Europe où le Diesel est roi. Pour cette première, le constructeur munichois a choisi son déjà fameux 6 cylindres à double turbo. La 635d reçoit, comme le X5 ou le X3 avant elle, une évolution de la mécanique inaugurée sur la 535d fin 2004. Sept distinctions plus tard, dont celle du moteur Diesel de l'année, ce 3 litres qui offre 286 chevaux, mais surtout un couple de 580 Nm, procure un agrément collant, finalement, assez bien au modèle. Une telle puissance autorise de franches accélérations (0 à 100 en 6,3 s) et cette valeur de couple invite à la balade tout en souplesse, bien aidée par la boîte automatique à 6 rapports. Mais le plus surprenant demeure sans doute la consommation.

LA SERIE 6 EN BREF

  • Date de lancement :
    Disponible
  • Segment de marché :
    Coupé et cabriolet de luxe
  • Objectifs de vente*:
    400 unités en année pleine
  • Principales concurrentes du coupé 630i Luxe 272 ch 75 350 euros : Mercedes SL 350 V6 272 ch : 89 600 euros ; Maserati Gran Turismo V8 405 ch : 114 280 euros ; Jaguar XK8 Coupé 298 ch : 84 130 Euros.
  • Prix essence :
    Coupé de 66 950 e à 121 100 euros.
    Cabriolet de 76 200 e à 128 650 euros.
  • Prix diesel :
    Coupé de 73 300 e à 81 700 euros.
    Cabriolet de 82 450 e à 90 850 euros.

    *Estimation JA

  • Seulement 6,9 l et 183 g/km de CO2 pour la 635d

    Le coupé affiche en cycle mixte 6,9 litres pour 183 g/km de CO2. Pas mal pour un beau bébé de près de 5 mètres de long et accusant 1 725 kg sur la balance. Habituellement, de telles valeurs se retrouvent dans des catégories bien inférieures. Le programme EfficientDynamics (Voir JA N° 1015) n'est pas étranger à ce résultat avec notamment la récupération d'énergie au freinage. Une solution que l'on retrouve également sur le 3 litres essence. Si le Diesel marque incontestablement des points, les mécaniques essence ne sont pas en reste. Le V8 de 367 chevaux parvient à faire baisser sa consommation de 5 %, à 10,5 litres, mais le plus gros gain est à mettre au crédit du 6 cylindres 3 litres dont l'appétit en sans plomb a chuté de 15 %. Ainsi, il affiche 7,9 l aux 100 km (7,7 l avec BVA) en mixte alors que ses principaux concurrents dépassent les 10 litres. La récupération d'énergie au freinage et le désaccouplement mécanique d'organes secondaires expliquent en partie ce résultat. L'utilisation d'une injection directe haute pression participe également à cette performance en permettant à la mécanique de fonctionner en mélange pauvre. Voici, en partie, les améliorations "cachées" de cette Série 6. Au chapitre des visibles, on retrouve un bouclier avant redessiné, qui intègre des antibrouillards, puis des bas de caisse plus marqués. Si les optiques avant ne changent pas de forme, à l'intérieur elles accueillent de nouvelles technologies avec notamment des LED pour les clignotants et un éclairage diurne. Des LED qui investissent également les feux arrière. Concernant des technologies embarquées, on retrouve le régulateur de vitesse actif, affichage tête haute, avertisseur de franchissement de ligne mais aussi une répartition variable de la lumière. Une remise à niveau qui se confirme également à l'intérieur avec l'apparition du levier de vitesses joystick du X5, d'un nouveau cuir reprenant la technologie Sun Reflective apparue sur la Série 3 Coupé-Cabriolet mais aussi des appuis-tête crash-actifs. La Série 6 franchit donc une nouvelle étape dans de nombreux domaines. L'arrivée d'un Diesel vient bouleverser les codes et rendra sûrement les défenseurs des belles mécaniques essence furieux, mais les temps changent et les moteurs Diesel aussi !

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