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Constructeurs

Kia XCeed hybride rechargeable : sobre et efficace

Publié le 8 septembre 2020

Par Alice Thuot
5 min de lecture
Le constructeur fait bénéficier son XCeed et sa déclinaison break de sa technologie hybride rechargeable, déjà éprouvée sur son Niro. Une bonne façon de démocratiser cette motorisation qui prouve une nouvelle fois sa sobriété.
Kia espère écouler en France, en année pleine, 1 700 XCeed et 3 00 XCeed break.

 

En 2019, Kia battait à nouveau et pour la 11e fois consécutive son record de ventes en Europe, dépassant ainsi pour la première fois le demi-million d’exemplaires écoulés. La botte secrète de cette marque coréenne qui, il y a peu de temps encore, ne pesait presque rien sur ce marché ? Son armada de modèles électrifiés notamment, formidable levier l'ayant aidé à s’octroyer l’an passé 3,2 % de part de marché. L’hybride rechargeable s’impose comme une brique essentielle de cette gamme. Inaugurée sur le Niro en 2017, cette technologie se glisse désormais dans le XCeed et sa déclinaison break. Les deux modèles sont les premiers hybrides rechargeables du constructeur sud-coréen à être produits sur le Vieux Continent, à l’usine de Zilina, en Slovaquie. Et pour cause, ils sont exclusivement commercialisés dans cette zone.

 

A première vue, rien ne ressemble plus à un Kia XCeed thermique qu’un Kia XCeed hybride rechargeable. La différence réside dans deux menus détails, la calandre pleine et la prise de recharge sur l’aile avant gauche. A bord, on retrouve l’intérieur sobre, et sombre, mais le tout reste bien présenté et de bonne facture. Le combiné d’instrumentation, analogique, dès le deuxième niveau de finition, permet d’y voir clair sur le fonctionnement du moteur électrique grâce notamment à des graphiques illustrant l’utilisation de l’énergie de la batterie. Plus facile ainsi d’adapter au mieux sa conduite et viser au maximum la frugalité. Point faible à noter toutefois, une grosse déperdition de la capacité de coffre entre la version thermique et hybride rechargeable. Sa batterie, placée sous la banquettes arrière et le plancher du coffre, tronque le coffre de 135 l pour se réduire à 291 l.

 

Comportement flegmatique

 

Les batteries justement. Sous le capot, pas de surprise non plus puisque le XCeed hybride rechargeable emprunte la technologie déjà éprouvée sur le Niro. A un moteur électrique de 60,5 ch, alimenté par une petite batterie de 8,9 kWh, s’ajoute le 4 cylindres de 1.6 l à injection directe de 105 ch. Ce sont donc en tout 141 ch qui ont la mission d’animer ce véhicule accusant 1 518 kg sur la balance, lestés de 131 kg de batterie.

 

Ici, la sobriété, caractéristique de la présentation intérieur du véhicule, se retrouve également dans la conduite et la consommation du véhicule. Une boucle spécifique de 51 km, composée de villes et de routes départementales, permettant de tester le mode EV, a été réalisée sans encombre en tout électrique, avec, en prime environ 15 % de la batterie encore disponible. Contrat largement rempli donc pour le XCeed dont l’autonomie homologuée peut atteindre 59 km, selon le cycle urbain, 48 km en cycle mixte.

 

Sur cette même boucle, avec le mode hybride activé, la consommation s’est établie à un niveau respectable de 1,6 l/km. Certes, les conditions se prêtaient à un score aussi bas, aussi bien au niveau des routes empruntées que des conditions météorologiques, plutôt clémentes. Mais un nouveau test incluant des routes nationales et de petites portions d’autoroute ont levé les derniers doutes : le XCeed est bien redoutable en termes de sobriété, avec un niveau moyen d'environ 3,7 l/100 km.

 

Parallèlement, le SUV ne se montre pas désagréable à conduire, même si l'exaltation n’est clairement pas au rendez-vous. Un manque de puissance peut se faire ressentir alors qu'il arrive parfois à la boîte à double embrayage de pécher par sa lenteur. Les données du constructeur confirment en tout cas bien cette impression avec le 0 à 100 km/h donné en 11 secondes. Heureusement, le mode Sport, a activer sur l'autoroute, donne non seulement un peu de pêche au SUV, mais lui permet aussi de recharger rapidement sa batterie, et ce, même en l’absence regrettée du mode brake.

 

Proposition pragmatique

 

Certes, le Kia Xceed n’a clairement rien d’un foudre de guerre, mais reste un moyen efficace de se rendre d’un point A à un point B, le tout, avec une consommation mesurée. La proposition est d’autant plus honnête que le constructeur a particulièrement soigné son niveau d’équipements. Dès l'entrée de gamme Active, qui devrait peser pour 35 % des commandes, la coréenne offre, du côté des ADAS notamment, l’aide au maintien dans la file, le système de freinage d’urgence avec détection des voitures et piétons, l’alerte de franchissement involontaire de ligne. S’ajoutent l’écran tactile couleur de 10’25 avec système de navigation, cartographie Europe et services connectés offerts pendant sept ans, la climatisation bizone, l’ouverture mains libres, le radar arrière, les capteurs de pluie et de luminosité, feux à LED et jantes 16’’.

 

Le tout, pour un prix de base fixé à 36 490 euros, 2 000 euros de plus sont réclamés pour la finition Design qui ajoute notamment le radar avant, le combiné digital de 12,3’’, le toit vitré panoramique ou encore les jantes 18’’. La finition Premium coiffe la gamme pour 41 190 euros, en échange, entre autres, de quelques ADAS et des sièges chauffants et ventilés. En somme, le XCeed constitue une offre efficace et bien positionnée, d’autant plus que Kia continue de garantie ses modèles 7 ans et 150 000 kilomètres, y compris la batterie lithium-polymère et le moteur électrique. Le constructeur espère en écouler en France, 1 700 unités, auxquelles s'ajoutent 300 Ceed break.

 

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