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Constructeurs

Hyundai Bayon : un SUV urbain rationnel

Publié le 7 mai 2021

Par Damien Chalon
4 min de lecture
Le Bayon vient compléter l’offre de Hyundai sur le segment très disputé des B-SUV. Une proposition certes moins sophistiquée que le Kona mais qui a le mérite d’embarquer l’essentiel, à un bon prix, avec en prime un design sympathique.
Hyundai Motor France vise 4 000 ventes de Bayon par an.

 

Ne vous embêtez pas à trouver la bonne façon de prononcer son nom. Bayon à la française, Bayonne comme la ville – son nom serait d’ailleurs inspiré de la cité basque – ou "Baiyon" à la sauce anglaise. L’essentiel est ailleurs, précisément dans ce petit SUV urbain destiné à compléter l’offre de Hyundai sur ce segment où évolue déjà le Kona. A première vue, cela peut paraître excessif de proposer deux produits sur une même catégorie, surtout lorsque celle-ci est l’une des plus disputées sur le Vieux Continent.

 

Mais en y regardant de plus près, on se dit pourquoi pas. Car la tendance sur le segment B-SUV est à l’embourgeoisement avec des offres hybrides, hybrides rechargeables ou encore électriques qui font sérieusement gonfler la note finale. Le Kona en est le meilleur exemple avec toutes ces technologies à disposition. Le constructeur sud-coréen a donc imaginé, spécialement pour la clientèle européenne, une offre plus simple d’entrée de gamme incarnée par le Bayon.

 

A partir de 17 850 euros

 

Point d’hybridation le concernant, si ce n’est légère de 48 V sur le moteur essence T-GDi 1 litre de 100 ch qui représentera 95 % des ventes. Il devrait émarger à 119 g/km de CO2 en cycle WLTP. Quant au bloc MPi 1,2 litre de 84 ch, il n’est qu’un prétexte pour formuler un prix d’appel canon de 17 850 euros. Le Bayon jouera donc sa carrière sur une seule motorisation, certes proposée en boîte manuelle à 6 rapports ou double embrayage à 7 rapports, déclinée en cinq finitions assorties d’un minimum d’options, le tout pour des tarifs allant de 20 150 à 27 600 euros. Le Bayon se positionne environ 2 300 euros plus cher que la i20, avec qui il partage sa plateforme dans l’usine turque d’Izmit, et 1 800 euros moins cher que le Kona.

 

Qualifier le Bayon de proposition d’entrée de gamme SUV ne signifie pas pour autant que nous sommes en présence d’une offre au rabais. Son style n’a rien à envier à son grand-frère, ni son habitabilité d’ailleurs. Le nouveau venu offre plus d’espace à ses occupants, notamment aux places arrière, ainsi qu’un coffre plus spacieux de 411 litres. Logique dans la mesure où il est un soupçon plus grand (4 180 mm de long et 2 580 mm d’empattement). Il est aussi plus léger, ce qui se ressent tant au niveau de la consommation que de l'agilité.

 

4 000 unités par an

 

A bord, l’ambiance est assez sobre, essentiellement à base de tons noirs et gris. Les plastiques moussés ne sont pas de la partie, il fallait s’y attendre, mais la qualité d’assemblage et de fabrication sont malgré tout au rendez-vous. Hyundai ne tient évidemment pas à écorner une image positive acquise ces dernières années. Le Bayon soigne davantage son contenu technologique avec des ports USB, la recharge smartphone par induction, une dalle tactile centrale de 10,25 pouces à partir de la finition Business (3e niveau) et des compteurs numériques de la même dimension à partir de la finition Intuitive (2e niveau). Le constructeur ajoute à cela toutes les aides à la conduite qu’un tel produit peut embarquer (aides au stationnement, maintien dans la voie, freinage d’urgence, régulateur de vitesse adaptatif, détecteur d’angle mort…).

 

Le Bayon se révèle enfin un bon élément sur route. Le moteur de 100 ch convient à la plupart des usages avec une consommation maîtrisée, surtout une fois le bouton Eco enclenché, et des vocalises relativement discrètes. Le mode Sport rend le SUV plus joueur mais aussi plus gourmand. Quant à la boîte DCT, elle apporte tout le confort de la boîte automatique mais nécessite un apport supplémentaire de 1 300 euros. Au final, le Bayon a tout du produit cohérent en phase avec la promesse de la marque. Une proposition pour laquelle Hyundai Motor France vise un volume annuel de 4 000 unités.

 

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