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Constructeurs

Coronavirus : 1,5 million de véhicules non produits en Europe

Publié le 9 avril 2020

Par Alice Thuot
3 min de lecture
Les fermetures d’usines à la suite de la crise du coronavirus ont entraîné, à ce jour, une perte de production de près de 1,5 million de véhicules selon les calculs de l'ACEA.
En France, 90 000 emplois sont concernés par la crise du coronavirus dans le secteur de l'automobile.

 

 

Si la demande est à l’arrêt dans le secteur automobile, l’offre fait aussi grise mine, notamment en Europe. C’est ce que rapporte l’Acea qui analyse l’impact de la crise du coronavirus sur la production automobile sur le Vieux Continent, à l’échelle des 27 Etats de l’Union Européenne mais aussi du Royaume-uni.

 

Pour ce faire, l’association représentative des constructeurs d’automobiles agrège des données mises à jour chaque semaine à l’aide de plusieurs sources, notamment IHS Markit, MarkLines ainsi que les associations nationales de constructeurs automobile et les annonces des constructeurs. « Néanmoins, il est important de souligner que l'Acea reconnaît pleinement que cette vue d'ensemble n'est pas exhaustive, elle sert simplement d'outil pour montrer l'impact de la crise à l'échelle de l’UE », précise l’organisation.

 

90 000 emplois concernés en France

 

Ainsi, selon l’Acea, les fermetures d’usines à la suite du coronavirus ont entraîné, à ce jour, une perte de production s’élevant à 1 465 415 unités, incluant les véhicules particuliers, VU, camions, autobus et autocars. Pour la France, plus de 114 000 véhicules ne sont pas sortis des ligne de production depuis le début de la crise. En moyenne, à ce jour, les usines des constructeurs basés sur le Vieux Continent sont à l’arrêt depuis 18 jours ouvrés. L’impact sur les emplois est logiquement significatif. L’Acea a estimé que 1 138 538 personnes travaillants dans l’industrie automobile européennes ont été jusqu’à présent affectées par ces fermetures. En France, 90 000 emplois seraient concernés, au bas mot.

 

A noter que ces chiffres, déjà importants, ne concernent que les personnes directement employées par des constructeurs automobiles. L’impact sur l’ensemble des chaînes d’approvisionnement, plus difficilement quantifiable, est beaucoup plus étendu. « Il s’agit d’estimations prudentes basées sur les données actuellement disponibles, nuance également l’Acea. Le nombre réel de personnes affectées est beaucoup plus élevé, en raison d’un retard dans la communication des données pour divers pays et usines de production ou de l'absence de données. » 

 

 

Note : pour la plupart des pays, les données ne concernent que les employés de production. Pour l’Allemagne par exemple, elles dénombrent les employés consacrés à la production, mais aussi à l’administratif et à la recherche, ce qui explique un nombre beaucoup élevé.

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