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BMW Série 5 : Un Diesel d’attaque

Publié le 28 octobre 2005

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Jusqu'ici exclusivement proposée en 6 cylindres, la gamme Série 5 Diesel s'élargit avec l'arrivée d'un 4 cylindres. Une association qui devrait représenter près d'un tiers des ventes. Faisant déjà les beaux jours des Séries 1 et 3, le 4 cylindres Diesel bavarois débarque...

...sur la Série 5. Affichant 163 chevaux et un couple de 340 Nm dès 2 000 tr/mn, cette mécanique devrait permettre à BMW d'élargir encore la diffusion de sa grande berline lancée en 2003. Jusqu'ici exclusivement disponible en 6 cylindres, la Série 5 va pouvoir lutter à armes égales avec la concurrence. En effet, que ce soit Mercedes ou Audi, la part d'une mécanique Diesel 4 cylindres est loin d'être négligeable dans leurs immatriculations françaises. Ainsi, Mercedes réalise près de 50 % de son volume Classe E avec les E 200 et E 220 CDi équipées d'un 4 cylindres développant respectivement 122 et 150 chevaux. Sur les sept premiers mois de l'année, la part de ces deux modèles dans le mix de la berline était de 49 %. Même constat chez Audi où l'A6 motorisée par le 2,0 TDI de 140 chevaux a représenté 37 % des ventes sur cette même période. Il est donc logique de retrouver une 520d. Et BMW se montre ambitieux avec ce modèle, puisqu'il devrait représenter 29 % des ventes du modèle en 2006, soit près d'un client sur trois. Une nouvelle offre qui devrait immanquablement faire croître le volume global. Sur l'année 2005, le marché hexagonal devrait compter sur 6 000 Série 5 alors qu'en 2006 BMW veut ni plus ni moins dépasser la concurrence et principalement Mercedes qui a réalisé en 2004 plus de 8 200 immatriculations. Mais l'arrivée de ce modèle est aussi l'occasion pour la marque à l'hélice de communiquer différemment. En effet, à grand renfort de spots télé, BMW veut convaincre un large public qu'une BMW, Diesel qui plus est, n'est pas hors de prix. 36 500 € en l'occurrence pour la 520d Première. Cela représente, à finition équivalente, 3 900 € de moins qu'une 525d (6 cylindres de 177 chevaux) et 7 500 € de moins qu'une 530d (6 cylindres 231 chevaux). Ça fait cher le cheval d'écart !

Mais que reste-t-il à la 525d ?

Une fois à bord, et après une poignée de kilomètres, pas de doute, la 520d reste bel et bien une Série 5. Si l'autoroute ne faisait naître aucune crainte particulière, pour les nationales de l'arrière-pays varois mais surtout les petites départementales menant à Castellane ce n'était pas le même cas. La crainte de voir ce "petit" 4 cylindres s'époumoner pour mouvoir dignement la tonne et demie passée du modèle a vite été balayée. Cette mécanique moderne, faisant appel entre autres à un turbo à géométrie variable et à un système Common Rail affichant une pression de 1 600 bars, se montre à la hauteur dès que l'aiguille du compte-tours flirte et passe les 2 000 tr/mn. Plus la route monte et se rétrécit, plus la surprise est agréable. Le confort acoustique est préservé même à des régimes élevés. Comme si la météo était une alliée, un orage a également permis de mettre en évidence un comportement routier sain d'autant que des aides électroniques veillent. Au final, en quittant la 520d on se demande même quel sera l'avenir de la 525d ? BMW met en avant son fameux 6 cylindres même de "seulement" 177 chevaux. Sa boîte automatique, qui n'est pas disponible pour l'heure sur la 520d sera également un atout. En revanche, dans le cadre des ventes sociétés, les 11 chevaux fiscaux du 6 cylindres ne feront pas le poids face aux 8 de la 520d. Toutefois, si c'est encore trop, il faudra alors se diriger vers la nouvelle 318d (122 chevaux) qui n'en compte que 7.


Christophe Jaussaud

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