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AUDI : L’A4 s’affirme enfin

Publié le 30 novembre 2007

Par Christophe Jaussaud
7 min de lecture
Véritable best-seller d'Audi, l'A4 sera dans les showrooms le 10 janvier prochain. Jouant clairement la carte du dynamisme, tant dans son design que dans son comportement, cette 8e génération de la berline aux quatre anneaux s'affirme....
...

l'Audi A4 EN BREF

  • Date de lancement :
    10 janvier 2008
  • Segment de marché :
    Berlines premium segment M2.
  • Objectifs 2008 :
    8 600 berlines en année pleine
  • Principales concurrentes de l'A4 2.0 TDi 143 ch Ambiente 31 800 euros : Mercedes C 200 CDi 136 ch Classic : 31 600 euros
    Alfa 159 1.9 JTDm 150 Impression : 26 900 euros
    Renault Laguna 1.9 dCi 150 ch Expression : 27 600 euros
    BMW 318d Premiere 122 ch : 27 400 euros.
  • Prix Essence :
    De 29 900 à 47 900 euros
  • Prix Diesel :
    De 31 800 à 48 400 euros
  • Le but d'Audi est clair : devenir la première marque premium. Pour ce faire, les dirigeants d'Ingolstadt ont notamment annoncé un investissement de 11,8 milliards, entre 2007 et 2011, dont 8,4 milliards sur le seul plan produits (voir encadré). La distribution n'est pas en reste, avec un investissement de 6 milliards, afin d'améliorer showroom et service après-vente. Le constructeur a indiqué travailler sur 1 700 projets. Mais l'argent seul ne suffit pas et la croissance des ventes ne se décrète pas. Le renouvellement de best-seller, comme ici l'A4 qui représente 1/3 des ventes et plus d'1/3 de la marge du constructeur, s'apparente souvent à un casse-tête. Alors, je ne sais pas si les ingénieurs et les designers d'Audi ont eu mal à la tête en planchant sur cette 8e génération d'A4, mais le résultat est à la hauteur des ambitions de la marque. D'autant que les quatre anneaux semblent se diriger vers une nouvelle année record en termes de ventes. En effet, après 10 mois, Audi a vendu 818 200 véhicules sur la planète. Même avec une A4 en fin de vie, la croissance est de 8 %. "Nous sommes très confiants quant au déroulement de la fin de l'année, indique Ralph Weyler, directeur des ventes et marketing, nous allons tenter de dépasser notre objectif initial de 950 000 unités."

    Un changement de philosophie

    La dénomination A4 est apparue en 1994, mais les racines du modèle remontent à 1972 avec l'Audi 80. Depuis cette date, ces différentes générations de berline ont été produites à plus de 8,5 millions d'exemplaires, soit plus de la moitié de la production d'Audi ! Ce chiffre va continuer à croître, selon les prévisions de CSM Worldwide, de 260 000 unités par an, en moyenne, durant son cycle de vie (2007-2013). Des chiffres qui, à l'échelle française, peuvent paraître démesurés sachant que le segment des berlines ne cesse de perdre du terrain. En effet, depuis 2000, les immatriculations ont reculé de 40 %. Mais Audi affirme que cette contre-performance touche principalement les marques généralistes alors que la frange premium affiche une croissance de 6 %. Pour 2008, une quasi-année pleine, puisque l'A4 sera lancée le 10 janvier, la filiale française compte écouler 8 600 unités. A celles-ci viendront s'ajouter les ventes de la nouvelle version Avant qui sera lancée à la fin du premier semestre. Un apport qui n'a rien d'accessoire puisque l'Avant a pu représenter près de 50 % des ventes du modèle selon les années. En attendant, revenons sur la berline. A l'image de l'A5, dont elle reprend très largement la base technique, l'A4 cuvée 2008 joue clairement la carte du dynamisme. La principale raison de ce changement de "philosophie" est à mettre à l'actif de la plate-forme et des trains roulants. En chiffres, cela se traduit par 12 cm de plus que l'actuelle A4 en longueur. L'empattement progresse même davantage, + 16 cm, (+ 6 cm par rapport à l'A5) grâce notamment à une réduction du porte-à-faux avant due à une implantation avancée de 150 mm du nouveau train avant entièrement en aluminium. L'une des conséquences est d'avoir modifié la répartition des masses. Ainsi le rapport AV/AR passe de 61/39 à 55/45. Comme sur le coupé A5, le comportement gagne effectivement en dynamisme et la tendance au sous-virage est moindre. Pour encore plus d'efficacité, le client pourra opter pour une suspension pilotée (Audi Drive Select) pouvant être associée à une direction dynamique (sauf sur les 4 cylindres). C'était le cas de notre A4 3.2 Fsi. Autant, je n'avais pas gardé un bon souvenir de cette mécanique sur l'A5, la faute peut être au V8 de la S5, mais ici les 265 ch du V6 ont offert un agrément remarquable, mettant en valeur les nouvelles possibilités de cette A4. Cependant, même dépourvue de ces raffinements technologiques, comme nous avons pu le vérifier avec une version 1.8 TFSi 170 ch, l'entrée de gamme essence, cette nouvelle A4 confirme qu'elle est bien née. Mais ces deux motorisations essence, même moins gourmandes, ne pourront rivaliser avec les Diesel.

    FOCUS

  • Celles qui arrivent…
    L'année 2007 a été chargée pour Audi, avec notamment les lancements de la R8, du TT Roadster ou de l'A5, mais ce n'est que le début. Pour une marque qui ambitionne de devenir leader sur le marché des premiums, visant 1,5 million d'unités à l'horizon 2015, il est normal et impératif que la gamme s'étoffe. Elle va ainsi passer de 22 modèles en 2006 à 40 ! Pour ce faire, Audi va investir, sur la période 2007-2011, 8,4 milliards dans son plan produits. Parmi le festival de nouveautés à venir en voici trois sous la forme de concept mais qui deviendront une réalité dans les deux prochaines années. Lors du dernier Salon de Shanghai, en avril dernier, le Cross Coupé Quattro tenait la vedette en présentant sans aucun doute certains traits du Q5 qui sera une réalité commerciale dès 2008. En octobre dernier, à Tokyo, l'Audi Metroproject Quattro jetait les bases de la future A1 qui sera produite, à partir de 2009, dans l'usine bruxelloise du groupe Volkswagen dont Audi a repris la gestion. Enfin, lors du Salon de Los Angeles, mi-novembre, le concept Cross Cabriolet Quattro annonçait l'A3 Cabriolet.
  • La Série 3 dans le collimateur

    Le roi Diesel, le 2.0 TDi, qui devrait représenter plus de 60 % des ventes du modèle, reçoit enfin un système d'injection common rail. Comme sur le reste des marques du groupe Volkswagen, le Tiguan ayant inauguré cette nouvelle mécanique, les injecteurs pompes disparaissent. Avec une puissance de 143 ch et un couple de 320 Nm disponible de 1 750 à 2 500 tr/mn, le passage au common rail ne semble pas, sur le papier, avoir profondément modifié ce bloc. Et pourtant, il se montre plus souple et plus agréable, le tout avec quelques décibels en moins. Et pour ceux qui en voudraient davantage, tant en agrément qu'en performances, les 2,7 et le 3,0 litres TDi, développant respectivement 190 et 240 chevaux, sont aussi au catalogue dès le lancement.

    Audi a longtemps été à équidistance de Mercedes et BMW sur de nombreux points comme sur le dynamisme notamment. Le plaisir de conduire devenant un argument de plus en plus puissant, c'est d'ailleurs la signature de BMW, tous semblent choisir cette direction. Cette nouvelle A4 le confirme et Mercedes en a fait de même avec sa nouvelle Classe C. La Série 3 est clairement dans le collimateur mais pas facile de déboulonner une trentenaire "spécialisée" dans le dynamisme. Cependant, cette dernière à un léger désavantage pour l'exercice 2008 : lancé en 2005, et en délicatesse avec le design des feux arrière depuis, BMW va face-lifter son best-seller dans l'année. Les deux challengers que sont la Classe C et l'A4 vont tenter d'en profiter.

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