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Constructeurs

Jaguar Land Rover abandonne finalement le contrat d'agent au Royaume-Uni

Publié le 6 mars 2024

Par Christophe Bourgeois
4 min de lecture
Après quelques mois de test, le constructeur britannique Jaguar Land Rover s'est rendu compte que le modèle de contrat d'agent ne correspondait pas aux attentes des clients. Un revirement salué par les distributeurs.
Au Royaume-Uni, Jaguar Land Rover abandonne le contrat d'agent. ©AdobeStock

Changement de cap chez Jaguar Land Rover. Depuis quelques mois, le constructeur testait sur le marché britannique le modèle de contrat d'agent avec le projet de le développer fin 2024.

 

Mais il semblerait que cette stratégie ne rencontre pas le succès escompté. Si Jaguar Land Rover ne communique pas sur les raisons de ce revirement, il indique néanmoins que le nouveau positionnement de luxe de Jaguar Land Rover nécessite une approche différente.

 

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"Nous avons élaboré un nouvel ensemble de principes en collaboration avec des investisseurs partenaires clés, sur la base d'un modèle de concession « plus », qui placera le client au premier plan, sera fidèle à nos idéaux de luxe moderne et à la stratégie de House of Brands, de sorte que nous puissions avancer à un rythme soutenu et sans perturbation", a indiqué Patrick McGillycuddy, directeur général de Jaguar Land Rover au Royaume-Uni.

 

Salué par les distributeurs

 

Bref, Jaguar Land Rover revient au contrat de concessionnaire avec quelques évolutions. "Cet accord avec nos distributeurs britanniques se traduira par un partage total des stocks et une transparence permettant à nos clients de choisir leur voiture plus rapidement et plus facilement, un parcours en magasin et en ligne totalement intégré, des sites web ou encore un marketing coordonné pour toutes les nouvelles voitures", a poursuivi Patrick McGillycuddy.

 

Un revirement qui semble être très bien perçu par l'ensemble des distributeurs britanniques. "(...) Le modèle de la franchise est un modèle éprouvé et fiable, qui peut être intelligemment adapté pour répondre aux besoins de toutes les parties prenantes impliquées dans une transaction de voiture neuve, c'est-à-dire les clients, les détaillants et les fabricants (...)", résume Daren Edwards, président directeur-général de Sytner Group, cité dans un communiqué.

 

"L'annonce du maintien du modèle de concession est une décision qui a été prise en consultation avec la communauté des investisseurs, complète Robert Forrester, président directeur-général du groupe Vertu (Penske Automotive Group). Il offre la stabilité nécessaire pour continuer à fournir des services innovants à nos clients sans se laisser distraire. Sur cette base, nous nous félicitons de cette nouvelle", poursuit-il.

 

De son côté, Gareth Williams, directeur général du groupe Hatfields, indique que "la stratégie Reimagine de JLR se concentre sur des expériences client de luxe (...). JLR a adopté une approche positive en s'engageant auprès d'un certain nombre d'investisseurs avant de finaliser son plan de vente au détail pour mettre en œuvre Reimagine. Au cours de cette collaboration, nous avons tous convenu que le modèle de concession offre une voie solide pour fournir ces résultats aux clients, compte tenu du climat de vente actuel (...)".

 

Pas de sujet en France

 

Joint par téléphone, un important distributeur français en Nouvelle-Aquitaine commente : "Contrairement au Royaume-Uni, la France n'était pas concernée par le contrat d'agent. Je ne suis pas surpris que la marque cesse cette expérience, car ce modèle de vente est pour moi totalement incompatible avec la qualité de service que les clients attendent d'une marque de luxe."

 

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"Le luxe, c'est le service au plus près des clients, poursuit-il. Au prix où nous vendons maintenant les Range Rover, le client veut avoir un interlocuteur dont il a le portable, un interlocuteur qui dispose d'une liberté commerciale. Nous pouvons le faire en tant que concessionnaire, pas en tant qu'agent."

 

Indéniablement, le modèle de contrat d'agent ne se déroule pas comme les constructeurs le souhaiteraient. Selon nos informations, Ford ferait machine arrière aux Pays-Bas, tandis qu'en Belgique, Stellantis rencontre de très gros problèmes, à tel point que les ventes des marques du groupe se sont effondrées dans le classement des derniers mois.

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